• Printemps de Bourges !

     

    Bon il faut avouer que la programmation du Printemps de Bourges est des plus attractives !!! 

    Rufus Wainwright, Miossec, Tindersticks, Dominique Dalcan ou encore Florent Marchet et Nosfell je dois dire que j'irai bien faire un tour à Bourges fin avril ! 

     


  • Le clin d'oeil de Barbara Carlotti

    Barbara Carlotti nous a fait signe cette semaine vous avez vu ? 

    Elle a dévoilé un EP 4 titres, Cosmic Fantaisie, annonciateur, espérons-le, d'un nouvel album très prochain !

    Il semble que les planètes de Florent Marchet ne sont pas si éloignées de celles de Barbara Carlotti qui dévoile des univers emprunts à des termes intergalactiques. 

    Ecoutez plutôt :

     Et sur Spotify : 


  • The New Mendicants

    Dimanche 26 janvier, dernier jour du festival Mo'Fo à St-Ouen. Dans la première salle (la plus grande), la foule se presse pour entendre la sensation du moment, Son Lux, dont le dernier album, assez irrésistible, a fait se dresser les poils de beaucoup d'auditeurs en 2013. Son Lux, c'est le son de l'époque, la modernité de ce début du 21ème siècle, probablement une des références à venir des années 10. Le concert de Son Lux est celui qu'il ne faut pas rater.
    Seulement voilà, à Mo'Fo il faut savoir trancher. Parce que sur les deux scènes du festival, les concerts ont lieu en même temps. Choisis ton camps camarade. Et au moment où Son Lux entame son set, The New Mendicants démarrent le leur sur la petite scène d'à côté.

    The New Mendicants, c'est l'association de l'écossais Norman Blake, vieux routier des années 90, leader du Teenage Fanclub dont une partie des spectateurs de ce soir n'a probablement jamais entendu parler et de Joe Pernice, leader américain des précieux Pernice Brothers et Scud Mountain Boys. Ensemble, ils forment un duo inattendu dont l'album à venir, résolument pop, ne révolutionnera rien ni personne mais ravira les amateurs de mille-feuilles mélodiques.

    Il ne me faut pas 30 secondes de concert de Son Lux, écrasé contre le mur du fond pour écouter la petite voix qui m'enjoint à rejoindre mes amours adolescentes. Son Lux attendra. Au son du futur, je préfère les madeleines du passé.

    Chez les New Mendicants, on est entre nous. Et de l'espace il y en a : entre les rangs clairsemés des spectateurs venus goûter aux frissons de la nostalgie, dans les chansons aussi, qui respirent le grand air et le feu de bois.
    Norman Blake et Joe Pernice s'accompagnent à la guitare. Ils ont la simplicité de ceux qui n'ont plus rien à prouver depuis longtemps. Ils s'amusent, jouent, chantent (incroyablement bien). Leurs voix résonnent et s'accordent à la perfection. Ce groupe est une bénédiction. Les chanteurs sont bons, les chansons sont bonnes. Entre des nouveaux morceaux qu'on jurerait sorti du meilleur best of de Simon et Garfunkel (un Cruel Annette qu'on voudrait taillé pour la gloire, un Out of the Lime aux harmonies crève-coeur), on se surprend à redécouvrir quelques morceaux du Teenage Fanclub (Everything Flows déchirant) et des Pernice Brothers qui nous rappellent que les qualités de songwriters de ces deux-là ne datent pas d'aujourd'hui.


    La salle se remplit petit à petit. D'une petite trentaine au début, on est maintenant une bonne soixantaine à nous laisser porter par ces mélodies d'un autre temps. Parfois Norman Blake laisse Joe Pernice seul avec sa guitare et l'accompagne avec un glockenspiel. Les chansons gagnent encore un peu plus en légèreté. La grisaille de St-Ouen a été vaincu depuis longtemps. Les New Mendicants flottent hors du temps. Leurs spectateurs aussi.

    Ce que je ressens lors de ce concert, c'est l’indicible sensation de bonheur que procure un mélange de joie et de tristesse. Norman et Joe me parlent à l'oreille, comme ils parlent à l'oreille de tous les gens présents dans la salle. Ils me parlent de ma vie, de la leur, de nos amours déçus et de nos tristesses abyssales dont on fait les meilleurs chansons.

    Dans la salle d'à côté, Son Lux joue la musique d'aujourd'hui. Seul l'avenir dira si elle est aussi celle de demain. Mais ici, à ce moment précis où les notes de Joe et Norman s'envolent dans des tierces à pleurer, The New Mendicants ne jouent plus la musique d'hier et d'avant-hier, ils jouent la musique de toujours, celle du cœur qui nous fait croire un instant en l'éternité.

     En écoute sur Spotify :


    Et Sur Deezer :

    Par David Nathanson